750 grammes
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Tirecul la Gravière avec vous
18 février 2009

Tour d'horizon du millésime 2008

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Toute l'équipe de Tirecul était présente ce matin dans le chai à barriques afin de faire le point sur les vins du dernier millésime. Beaucoup ont fini leur fermentation. D'autres n'en sont plus très loin. Les levures ont été beaucoup plus efficaces en 2008 qu'en 2007, puisque certains des lots de liquoreux de l'année précédente sont encore en fermentation...


d_gust_3Mademoiselle 08 : nez finement muscaté, vivifié par des embruns de pamplemousse et de fleurs blanches. Bouche ronde, fraîche, d'une belle droiture, avec la sensation de mordre dans la pulpe. Finale tonique et persistante.

Nous passons ensuite à celui qui va devenir le Château Tirecul la Gravière (sec) 2008. Il a fini sa fermentation en barrique puis a été assemblé en cuve. Depuis deux semaines, il est retourné en barriques sur ses lies fines d'origine. Nous avons dégusté les vins de trois fûts différents. Et il est étonnant de constater qu'ils sont totalement différents les uns des autres. Au moment de la mise en bouteille, ils seront de nouveau assemblés et offriront alors un vin d'une belle complexité.

d_gust_4Première barrique (de trois vins) : nez fin, assez discret sur les fruits jaunes mûrs (pêche, abricot), les fleurs et les épices. Bouche longiligne, alliant rondeur et tension, finissant sur de nobles amers (écorce de pamplemousse).

Deuxième barrique (neuve) : nez plus marqué par l'élevage, avec des notes de fumée et d'épices. La bouche est vive,  tendue à l'extrème, faisant plus penser à un Riesling qu'à un vin du Sud Ouest. Pour l'instant , un peu monolithique.

Troisième barrique (de un vin) : totalement différent. Plus rond et harmonieux. En finesse ce que le précédent avait en force. Le bois se fait sentir (agréablement) en finale.

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Puis nous sommes passés aux liquoreux du même millésime.

d_gust_6Muscadelle première trie (12,2°  et 240g de sucre résiduel) : nez sur des notes confites et de grillé (barrique neuve). Bouche toute en longueur, avec un beau gras et une acidité vibrante. Aucune sensation de sucrosité malgré la richesse du vin.

Deuxième trie (Vieilles vignes, 13° et 130g de sucre résiduel) : nez percutant sur des notes épicées et résineuses. Bouche d'une grande finesse, longue, et élégante. Finale sur des notes de pêche anisée.

Deuxième trie (jeunes vignes, 12° et 160g de sucre résiduel) : nez confit, rôti. Bouche grasse, d'une grande intensité aromatique

d_gust_7Troisième trie (jeunes vignes de sémillon, 12°8 et 140g de sucre résiduel) : nez très fruité. Bouche fraîche et grasse, avec une bonne vivacité. Bel équilibre.Se boit tout seul ;-)

Troisième trie (jeunes et vieilles vignes, bas de pente, encore en fermentation, 22° potentiel) : nez sur le raisin confit et les épices. Bouche ample, élancée, dotée d'une matière fine et élégante. .

Troisième trie (jeunes et vieilles vignes, milieu et haut de pente, encore en fermentation, 22,5° potentiel) : nez plus fin, plus précis, avec des notes rôties. Bouche grasse et vive à la fois, tendue, longue. Beau potentiel.

A cette époque de l'année, il est rare d'avoir des vins qui se goûtent aussi bien. Cela confirme nos impressions que 2008 devrait être un très beau millésime.

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Après tout travail difficile, une récompense : Bruno débouche une Madame 1998. C'est de l'or en fusion qui coule lentement dans les verres. Le nez est captivant, mêlant les flagrances d'écorces d'oranges confites au safran et aux fruits secs grillés. La bouche surprend par son onctuosité extrême, son soyeux, mais encore plus par sa fraîcheur et sa digestibilité. La palette aromatique est complexe, changeante, émouvante. En finale, c'est la noisette pralinée qui l'emporte et persiste longuement. A se damner.

Heureusement, c'est l'heure de déjeuner. Car il serait difficile de retravailler juste après ce moment de grâce.

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